Comment j’ai réussi à me sortir de la dépendance affective

Par Tony
30 janvier 2024
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Sortir de la dépendance affective n’est pas aussi difficile qu'on le pense, à condition d’avoir les bons conseils pour y arriver.

J’ai moi-même été dépendant affectif pendant une grosse partie de ma vie avant de réussir à m’en sortir.

Grâce à cet article, je vais vous partager mes meilleurs conseils pour que vous puissiez vous aussi vous en sortir.

Comment sortir de la dépendance affective : mes 8 meilleurs conseils

Ces 8 conseils sont le fruit de plusieurs mois à avoir parcouru plusieurs dizaines d’articles et de livres sur le sujet.

Etant donné que c'est un site sur la rupture amoureuse avant tout, je part du principe que vous venez de rompre.

Conseil n°1 : Se sortir la reconquête de la tête

Il est difficile de lâcher prise sur son ex quand on est dépendant affectif.

La raison, c'est que pour le moment la grande majorité de vos besoins sont comblés par la simple présence d'une relation amoureuse dans votre vie.

Quand vous vivez une séparation, il est donc compliqué de tourner la page.

Pour autant, il faut prendre conscience ici que c'est votre cerveau qui vous joue des tours pour vous inciter à vous remettre avec votre ex.

C'est justement en travaillant sur votre dépendance affective que ce besoin de reconquête va partir de lui-même : vous allez réussir à atteindre un point où vous ne comprendrez pas comment vous avez pu aimer votre ex à ce point.

Conseil n°2 : Rompre dans les règles (et accessoirement oublier son ex)

Il n'est pas rare de vivre une séparation ambigue.

C'est la cas par exemple quand vous n'êtes pas sûr si vous avez vraiment rompu ou non, et, dans ce cas, vous devez faire en sorte de rompre dans les règles de votre côté en fermant toutes les portes entrouvertes entre vous et votre ex.

Une fois que ce sera fait, il faut apprendre les techniques pour ne plus penser à votre ex et, le plus important, que vous vous ressourciez quelques semaines avant de démarrer un travaille sur vous pour oublier votre ex.

(N'hésitez pas à consulter mon article sur l'infidélité si jamais vous avez vécu cette situation dans votre relation.)

Conseil n°3 : Apprendre à se connaître grâce à des tests

Se connaître est essentiel pour comprendre pourquoi on réagit d’une façon plus que d’une autre face à un événement ou une situation.

Je vous recommande le test MBTI qui vous permettra de définir votre profil psychologique et de mieux comprendre votre comportement pour chaque domaine de votre vie, que ce soit professionnel, parental, amoureux, etc.

Grâce à ce test, j’ai par exemple pris conscience que tous mes “problèmes” et ma façon d'interagir avec les autres étaient en fait parfaitement normaux.

J’ai pu connaître mes forces et mes faiblesses, me sentir mieux avec moi-même et, comme on va le voir un peu plus bas dans les conseils, j’ai compris qu’il était normal de ne pas pouvoir plaire à tout le monde et je me suis senti bien par rapport à ça.

Conseil n°4 : Comprendre d’où vient vraiment la dépendance affective

La dépendance affective provient de ce qu’on appelle le type d’attachement anxieux.

Ce type d’attachement, issu de la théorie de l’attachement, signifie que vous avez une image négative de vous et une perception positive des autres.

C’est ce type d’attachement qui est à l’origine de votre souffrance, car ce type d’attachement fait en sorte que vous soyez câblé pour plaire aux autres et mettre de côté vos besoins.

En comparaison, le type d’attachement le plus sain que vous puissiez avoir s’appelle le type d’attachement sécure.

Le type d’attachement sécure signifie que vous avez une image de vous positive et une perception des autres positives.

C’est un excellent moyen de comprendre ce sur quoi vous devez travailler, car la seule différence entre ces deux types se trouve au niveau de votre image de vous.

Il faut donc que vous vous concentriez en priorité sur tout ce qui a attrait à l’image de soi pour réussir à vous sortir de cette dépendance affective, en travaillant notamment sur la confiance en soi et l’estime de soi, comme on va le voir dans les prochains conseils.

J’ai personnellement eu un type d’attachement anxieux puis évitant avant de devenir sécure.

Ce passage d’anxieux à évitant est malheureusement normal et fréquent, car ce sont les deux faces d’une même pièce.

Conseil n°5 : Travailler sur ses pensées limitantes

Un point important que beaucoup d’experts sur le web oublient, ce sont les pensées limitantes.

Une pensée limitante, par définition, va vous limiter dans votre quotidien.

Une pensée limitante, c’est croire que vous n'en valez pas la peine, que les autres sont forcément meilleures que vous, que vous êtes nul, que vous ne retrouverez jamais l’amour, etc.

Le problème avec ces pensées, c’est que vous y croyez dur comme fer : elles dictent votre vie et c’est pour ça que peu importe les conseils que vous recevrez pour vous en sortir, vous n'y arriverez pas tant que vous ne ferez pas un travail sur vos pensées limitantes en premier.

J’ai traîné ce genre de pensées pendant plusieurs années.

Je pensais par exemple que je n’étais jamais assez bon, ou que la personne en face de moi n’avait aucune raison de m’aimer.

Le résultat de tout ça, c’était que je suivais aveuglément les conseils des autres sur comment je devais vivre ma vie : je n’étais jamais moi-même.

Conseil n°6 : Reprendre depuis le début tout ce qui concerne la confiance et l’estime de soi

La confiance en soi et l’estime de soi sont deux sujets qui ont été surexploités sur internet.

Le problème maintenant, c’est qu’il existe tout et son contraire sur ce sujet : il est de plus en plus difficile de déceler le vrai du faux.

Ce qui en résulte, c’est que vous pouvez avoir aujourd’hui des idées fausses sur le sujet qui induisent en erreur et qui vous empêchent donc de développer une bonne confiance en vous et une bonne estime de vous.

La meilleure façon de changer ça, c’est de lire des livres sur le sujet et qui ont été écrits par des psychologues.

C’est ce qui m’a permis de transformer ma vie sur ce point.

J’ai par exemple toujours pensé que la confiance en soi, c’était d’être une personne avec une démarche assurée, qui a toujours réponse à tout et qui dégage une certaine arrogance.

En réalité, j’étais à des années-lumière de la vérité.

Lire des livres sur le sujet m’a permis de développer une confiance et une estime de moi saine en quelques semaines à peine.

Conseil n°7 : Comprendre qu’on ne peut pas plaire à tout le monde

Je dirais que c’est le conseil le plus important, celui qui a eu le plus d’impact dans ma vie.

On le sait tous plus ou moins inconsciemment : plaire à tout le monde est impossible.

Pourtant, on essaye quand même, encore et encore.

Vouloir plaire à tout le monde est normal, c’est une façon de nous protéger de l’exclusion : l’être humain est un animal social avant tout, et l'exclusion du groupe a toujours été synonyme de mort, même si de nos jours ça n’a plus beaucoup de sens.

On cherche donc à plaire, pour ne pas se faire rejeter, en donnant toujours plus de sa personne, en acceptant des choses qu’on n'accepterait pas en temps normal et en disant oui là où on aurait préféré dire non.

Mais on finit par s’oublier dans l’histoire, tout ça dans l’espoir d’être aimé, d’être valorisé par l’autre.

Ce qui en résulte, c’est une énorme souffrance intérieure : on ne sait plus qui on est.

Si vous avez fait le test MBTI que je recommande dans le conseil n°1 de cet article, vous avez pu remarquer une chose : il y a 16 profils psychologiques possibles.

Chacun de ces 16 profils psychologiques a sa propre vision du monde qui correspond à son profil, ce qui veut dire qu’il y a 16 façons possibles d’être aimé ou non par les autres.

C’est pour cette raison que vous devez vous faire confiance dans votre façon de voir le monde, car c’est celle qui vous correspond le plus.

En étant vous-même, vous arriverez forcément à plaire à des profils proches de votre propre profil, ce qui est très bénéfique : vous allez naturellement attirer vers vous des personnes qui vous correspondent.

Et forcément, être vous-même va nettoyer votre cercle social ou les nouvelles rencontres que vous ferez : les profils qui épuisent votre énergie de la mauvaise façon vont naturellement partir, et c’est ok.

En acceptant d’être qui je suis, j’ai perdu littéralement une dizaine de personnes que je considérais comme des amis.

Ça a été un coup dur énorme pour moi quand c’est arrivé, mais aujourd’hui, je ne regrette pas un seul instant.

Je n’étais jamais heureux avec ces amis, et en étant moi-même, j’ai fini par me construire un cercle social qui m’épanouit pleinement.

Conseil n°8 : Apprendre à se comparer de la bonne façon

Se comparer avec les autres est inévitable.

Comme avec le besoin de plaire, c’est ancré en nous, ce qui veut dire que toutes les personnes vous disant que vous devriez arrêter de vous comparer sont dans l’erreur.

Vous pouvez réussir à arrêter de vous comparer une journée, mais tôt ou tard le naturel reprend le dessus.

La comparaison toxique comme on le voit aujourd’hui est quelque chose de très récent.

Il n’y a pas si longtemps, on se comparait uniquement avec notre entourage : on se comparait donc avec des personnes ayant plus ou moins le même niveau d’éducation, le même salaire, le même type d’emploi, etc.

Aujourd’hui, il y a les réseaux sociaux.

En quelques années à peine, on est passé d’une comparaison avec son entourage à une comparaison avec la Terre entière.

Vous ne vas donc plus comparer votre maison avec celle de votre voisin, ce qui peut vous donner une pression positive pour atteindre son niveau de vie.

Non, vous allez comparer votre maison à celles d’un multimillionnaire vivant à l’autre bout du monde.

Et c’est là que les ennuis commencent : cette comparaison ne va plus vous booster pour atteindre cet objectif vous aussi, mais au contraire de démotiver et vous faire croire que votre vie est nulle en comparaison.

Pour éviter ce phénomène, vous avez deux options :

  1. Couper vos réseaux sociaux.
  2. Apprendre à vous comparer de la bonne façon.

J’ai personnellement fait les deux, et je ne me suis jamais senti aussi bien avec moi-même.

Généralement, on a tendance à comparer le pire de soi-même avec le meilleur des autres.

Pour vous comparer de la bonne façon, vous devez donc connaître vous qualités en tant que personne et, dès qu’une comparaison toxique pointera son nez, utiliser ces qualités pour ramener de l’ordre dans vos pensées.

Par exemple, vous pouvez vous dire : “Ok, il gagne peut-être plus d’argent que moi, mais moi, j’ai un style de vie qui me convient contrairement à lui qui doit stresser chaque jour.”

Les 3 livres que je recommande pour sortir de la dépendance affective

Comme vous le verrez, aucun de ces livres ne traitera de la dépendance affective en elle-même, mais plutôt de ce qui cause la dépendance affective.

Le but avec ces livres, ça va être de travailler à fond sur l’image que vous vous portez, pour que vous puissiez devenir sécure.

1. Changer d'état d'esprit, de Carole Dweck

Le livre de Carole Dweck explore le concept de l'état d'esprit fixe versus l'état d'esprit de croissance, soulignant comment une mentalité flexible est cruciale pour surmonter les défis causées par une dépendance affective.

J'y ai notamment appris que la dépendance affective a pour origine un état d'esprit fixe.

Ce livre vous fournit tous les outils nécessaires pour cultiver cette mentalité de croissance qui va favoriser votre transformation.

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2. Le piège du bonheur, de Russ Harris

Tout comme la confiance et l’estime de soi, notre définition du bonheur est largement erronée de nos jours, et avoir une fausse idée sur ce sujet peut vous causer énormément de souffrance.

Dans ce livre, vous en apprendrez énormément sur comment devenir heureux en travaillant sur votre image de vous.

Vous découvrirez entre autres la méthode ACT qui est une excellente technique pour travailler sur vos pensées limitantes.

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3. Avoir le courage de ne pas être aimé, de Ichiro Kishimi

Ce livre est une petite bombe littéraire que je recommande systématiquement aux personnes que je coach.

Dans ce livre, vous allez découvrir les enseignements de la psychologie adlérienne à travers une conversation entre un philosophe et un jeune homme en quête de sens.

Il aborde notamment la notion que le bonheur ne dépend pas de l'approbation des autres et encourage à trouver sa propre voie, indépendamment des attentes sociales.

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Aller plus loin : comment sortir de la dépendance affective en couple

Se sortir d’une dépendance affective quand on est en couple est difficile, mais ce n’est pas impossible, loin de là.

Tout dépend de la santé de votre couple.

Le problème lorsque l'on est dépendant affectif et en couple, c’est qu’on a toutes les chances de vivre dans une dynamique de couple anxieux-évitant.

Pour résumer brièvement, plus vous cherchez à vous rapprocher de votre partenaire, plus il ou elle cherche à prendre de la distance.

Si vous reconnaissez votre couple en lisant cette ligne, vous devez impérativement travailler sur vous ou rompre, car votre relation est dans une dynamique toxique.

Idéalement, votre partenaire devrait travailler sur lui ou elle également, mais convaincre quelqu’un de changer reste extrêmement difficile, en particulier si cette personne a un type d’attachement évitant, car pour elle, c’est l’autre le problème.

Pour réussir à travailler sur vous alors que vous êtes en couple, vous devez simplement vous réserver du temps pour vous chaque jour.

30 minutes par jour sont largement suffisantes.

Ensuite, il faut faire de cette “faiblesse” une force, et utiliser votre couple pour mettre en pratique vos nouvelles connaissances et avancer.

Auteur

Tony 

Fondateur du site seremettredunerupture.com

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