Dépendance affective : est-ce vraiment mon cas ? (test inclus)

La dépendance affective est un phénomène beaucoup plus répandu qu'on pourrait le penser.

Lors de mes nombreux coachings, j'ai compris que la majeur partie du temps, la souffrance de la personne après une rupture amoureuse n'est pas uniquement dû à son ex, mais aussi à cause de sa dépendance affective.

Ne voyant aucune ressource complète sur ce sujet, j'ai pris la décision d'en créer une en approfondissant le plus possible ce problème tout en offrant des techniques pour le résoudre de manière efficace.

Ce guide est valable pour toute personne en situation de dépendance affective, que celle-ci touche à sa relation amoureuse, ses ami(e)s ou à sa famille.

1. Qu'est-ce que la dépendance affective ?


La dépendance affective n’existe pas.

Ce terme - popularisé dans le livre “Ces femmes qui aiment trop” de la psychothérapeute Robin Norwood - désigne en vérité ce qu’on appelle le trouble de la personnalité dépendante, qui est donc la seule vraie définition de la dépendance affective.

D’après le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, le trouble de la personnalité dépendante est une condition chronique ou à long terme qui se caractérise par un “besoin général et excessif d’être pris en charge qui conduit à un comportement soumis et “collant’ et à une peur de la séparation.”

Pour la suite de ce guide, je vais utiliser le terme de dépendance affective pour une meilleure compréhension du problème mais il est important de retenir encore une fois que ce terme n’existe ni dans les manuels médicaux ni dans les études scientifiques.

Ce besoin général et excessif d’être pris en charge pour le dépendant affectif provient d’une forme déficiente de la recherche du droit de vivre chez la personne concernée (j’y viens) : il ou elle va reporter sur les autres le pouvoir de confirmer sa valeur en tant que personne.

Mais qu’est-ce que le droit de vivre ?

Le droit de vivre, c’est reconnaître que nous avons nos propres goûts, nos propres désirs et que nous sommes capables d’en profiter ; C’est également se sentir confortable avec nos besoins et nos émotions, mêmes si ces émotions sont désagréables à vivre.

La dépendance affective survient lorsqu’une personne va penser que le droit de vivre des autres est prioritaire et vaut mieux que son propre droit de vivre, mais surtout, que le droit de vivre que l’autre lui attribuera sera LE droit de vivre à avoir pour être reconnu dans la société.

La personne concernée va alors entrer dans une phase de dépendance affective en mettant son propre droit de vivre en sourdine pour satisfaire celui d’une autre personne dans le but de rechercher une validation de la part de cette personne et ainsi obtenir un droit de vivre qui correspond à ce que l’autre attend.

En agissant de cette façon, le dépendant affectif est certain que le droit de vivre qu’on lui attribuera en vaut la peine et est déjà validé par l’autre : il n’y a donc aucun conflit ni aucun rejet possible de la part de l’autre.

Pour y parvenir, la personne en situation de dépendance affective va utiliser la plupart du temps une relation - qu’elle soit amoureuse, amicale, familiale ou professionnelle - de manière “transférentielle” : la personne va cacher ses propres besoins pour être en mesure de satisfaire pleinement les besoins de l’autre.

Dans un terme plus scientifique, on parle alors d’aliénation de soi.

C’est ici le problème majeur du dépendant affectif : comment nourrir son besoin d’être aimé et confirmé tout en ne l’exprimant pas de façon claire ?

2. Pourquoi est-ce que c'est grave ?

Eckhart Tolle

Écrivain et conférencier

Toute dépendance naît d’un refus inconscient à faire face à sa propre souffrance et à la vivre.

Une personne en situation de dépendance affective ne cherche pas à comprendre son mal-être intérieur pour le résoudre en profondeur, mais cherche au contraire à fuir le plus possible son anxiété et ses angoisses en cherchant à combler son mal-être intérieur grâce à des éléments extérieurs uniquement.

En agissant de cette façon, le dépendant affectif entre alors dans un cercle vicieux qui présente 3 grands risques majeurs pour sa santé, mais aussi pour son cercle social proche.

Risque n°1 : comportement destructeur


Le premier risque majeur pour le dépendant affectif, c’est le côté destructeur de ce cercle.

Le fait de chercher à combler son mal-être intérieur grâce à un élément extérieur peut l’amener à être dépendant de substances toxiques tel que l’alcool ou des drogues en tout genre. 

Au-delà de ces éléments extérieurs ravageurs pour sa santé, il peut aussi trouver son “bonheur” chez quelqu’un d’autre grâce à un ami, grâce à sa famille ou comme c’est le cas la plupart du temps grâce à une relation amoureuse. 

Pensant que l’autre personne ou que l’autre chose est un élément indispensable à son bien-être, il en devient alors totalement dépendant et se sent alors dévasté lorsque cette personne ou cette chose vient à disparaître de son quotidien.

Risque n°2 : rupture amoureuse et dépression sévère


Lorsque survient justement pour une personne en situation de dépendance affective une rupture amoureuse ou lorsque le dépendant affectif ne peux plus avoir accès à ce qui le rend heureux, une dépression sévère et très difficile à surmonter peut alors arriver.

Dans le cas de la rupture amoureuse en particulier, le dépendant affectif est dans l’incompréhension la plus totale : il ou elle ne comprend pas pourquoi son/sa partenaire à oser faire ça après tout ce que le dépendant à pu faire pour le rendre heureux.

Le dépendant affectif ressent alors un énorme sentiment d’injustice souvent accompagné de haine pour l’autre suivi d’une perte de confiance dans les relations amoureuses.

Risque n°3 : schémas relationnels ravageurs


On pourrait penser que le dépendant affectif est à la recherche d’une personne lui donnant ce qu’elle souhaite, mais c’est faux : ils vont en priorité et sans le savoir choisir un/une partenaire qui ne pourra pas combler leurs vrais besoins pour, justement, ne pas avoir à y être confronté.

La dépendance affective dans un couple est courante lorsque le couple est constitué d’un pervers narcissique et d’un dépendant affectif (ce n’est d’ailleurs pas quelque chose de rare.)

Les deux personnes sont en situation de détresse : le dépendant affectif manipule pour avoir de l’amour, tandis que le pervers narcissique manipule pour jouir de la sensation de se sentir supérieur et d’avoir le pouvoir sur l’autre.

Il est important à ce stade de comprendre que la dépendance affective n’est pas motivée par l’amour, mais par nos peurs et nos angoisses. 

Il est donc plus facile de comprendre que le dépendant affectif manipule pour obtenir ce qu’il pense être de l’amour (J’aborde avec plus de détails le point sur la manipulation dans la sous-partie “les différences entre une personne dépendante et une personne normale”).

3. Comment savoir si on est dépendant affectif ou non ?


La chose la plus importante à comprendre ici est que nous sommes tous dépendants des autres, mais à des degrés différents.

Nous recherchons tous la validation de l’autre et la présence de l’autre : c’est un comportement humain naturel, nous sommes des êtres sociaux.

C’est à partir du moment où le besoin de validation est trop fort et qu’il influe sur notre bonheur et sur notre comportement qu’il y a danger.

Une personne avec un degré normale de dépendance ne recherchera jamais à valider à tout prix le besoin d’être estimé par l’autre : c’est dans cette situation qu’on parle alors de dépendance affective.

Test : découvre si tu es en situation de dépendance affective


Avant de voir les signes avant-coureur d’une dépendance affective, je te propose de remplir un test te permettant de déterminer ton pourcentage de dépendance affective.

Ça prend moins d'une minute, et tu auras le résultat immédiatement.


Les signes avant coureur de la dépendance affective


D’une manière générale, une personne en situation de dépendance affective se sent mal dans sa peau : elle ressent quasiment chaque jour de l’anxiété accompagnée d’angoisses diverses et variés.

Ces angoisses, le dépendant affectif cherche à tout prix à les éviter sans essayer d’en comprendre l’origine, ce qui lui permettrait justement de s’en débarrasser définitivement : c’est le premier signe avant coureur.

Au contraire, cette personne est convaincue que ses angoisses et son anxiété disparaîtront grâce à l’autre : c’est le deuxième signe avant coureur.

Mais ce n’est pas pour rien si le dépendant affectif ne cherche pas à comprendre l’origine de son anxiété et de ses angoisses : c’est parce que cette personne redoute le contact avec son soi intérieur par peur de découvrir les véritables raisons de sa souffrance.

De plus, le dépendant affectif est terrorisé par le refus, le rejet ou l’abandon et ne supporte pas l’idée de se retrouver seul, même pendant quelques heures.

Le chercheur et psychologue américain Gregory L. Jantz à répertorié les 9 signes les plus communs lié à la dépendance affective :

  1. Avoir du mal à prendre des décisions sans conseil ni validation d'un tiers.
  2. Compter sur d'autres (conjoint, famille, amis) pour assumer les responsabilités dans les domaines importants de sa vie (revenus, gestion administrative, santé, organisation domestique…).
  3. Craindre et éviter tout désaccord avec son interlocuteur (peur des conflits, d'être rejeté, exclu.)
  4. Avoir du mal à démarrer des projets ou à faire les choses par soi-même.
  5. Se sentir anxieux ou complètement détendu quand on est seul, à la pensée de l'être.
  6. Se rendre spontanément responsable de ce qui ne va pas (dans le domaine privé ou professionnel.)
  7. Se sentir obligé de satisfaire les demandes et besoins d'autrui.
  8. Avoir vraiment besoin de l'approbation et du réconfort des autres.
  9. Être incapable de poser et de défendre ses propres limites.

Les différences entre une personne dépendante affective et une personne normale : le cas de la relation amoureuse


Il est normal et évident que toute personne normalement constituée qui est amoureuse est dépendante de l'être aimé, mais uniquement jusqu'à un certain seuil.

Une personne normalement amoureuse vit très bien les séparations de courte et longue durée avec l’être aimé, cette personne sait très bien que le moindre petit pépin dans la relation ne provoquera pas une rupture amoureuse soudaine.

La personne normalement amoureuse se réserve du temps pour elle, pour sa famille et ses amis, mais aussi pour ses loisirs : la relation amoureuse ne prend pas une place centrale dans sa vie.

Si une rupture amoureuse devait avoir lieu, la personne normalement amoureuse sera bien entendu triste et vivra elle aussi une période de deuil amoureux, mais beaucoup moins long et beaucoup moins intense que pour un dépendant affectif.

Il est d’ailleurs très rare pour une personne normalement amoureuse de vivre une dépression après une rupture.

Pour le dépendant affectif, c’est une toute autre histoire.

Le dépendant affectif consacre énormément de temps et d’énergie pour sa relation amoureuse : c’est le pilier central de sa vie.

Le dépendant affectif ne va pas hésiter un seul instant à s’éloigner de son entourage pour passer plus de temps avec l’être aimé, il sera aussi prêt à sacrifier ses activités préférés si c’est nécessaire.

Pour arriver à ses fins et être rassuré de manière constante par son son/sa partenaire, le dépendant affectif va utiliser plusieurs méthodes sans même s’en rendre compte ou sans même penser que ce comportement n’est pas quelque chose de normal.

Jeux de manipulation pour obtenir de l’affection et surveillance trop poussée de son/sa partenaire en fouillant son téléphone ou même son compte Facebook sont monnaie courante, mais enferment petit à petit le dépendant affectif dans son propre piège.

Lors d’une rupture amoureuse, le dépendant affectif pensera bien souvent que son partenaire n’arrivait jamais à satisfaire pleinement ses besoins affectifs et se sentira également trahi et ressentira un sentiment d’injustice voir de haine à l’encontre de son ex.

Cette impression de n’en avoir jamais assez pour le dépendant affectif provient de ce qu’on appelle le manque affectif.

Le manque affectif, c’est le décalage entre les attentes affectives et les possibilités de satisfaction.

Lors d’une dépendance affective, il est important de comprendre que ce manque affectif ne pourra jamais être comblé par l’autre, peu importe ce que l’autre fera.

4. Pourquoi est-ce qu'on est dépendant affectif ?


La dépendance affective dépend de plusieurs facteurs et peut s’installer aussi bien durant l’enfance que durant la vie d’adulte en fonction de l’estime de soi de chacun.

La fausse croyance majeure du dépendant affectif


Le dépendant affectif à une croyance en lui : il pense en toute sincérité que seul un élément extérieur à lui pourra le libérer de ses angoisses et de son anxiété.

Lorsqu’il est face à ses angoisses, le dépendant affectif en est bien conscient et serait d’ailleurs prêt à jurer qu’il ferait n’importe quoi pour se débarrasser de ces angoisses en question, mais la démarche s’arrête ici.

Si le dépendant affectif est mis - contre son gré - en face de la raison de ses angoisses, il est capable de se “braquer” et de prétexter qu’il ne peut pas changer son comportement : il devient alors fataliste par peur d’aller plus loin en corrigeant la raison de ses angoisses pour éviter de devoir faire face au rejet de la part de l’autre en répondant à ses vrais besoins, ce qui mettrait un véritable terme à cette dépendance affective.

Mais si le dépendant affectif fait tout son possible pour éviter d’avoir à se questionner sur ses vrais besoins, c’est aussi parce qu’il peut tout simplement ignorer ce dont il a vraiment besoin : il ne parvient vraiment pas à exprimer ses désirs et ses angoisses.

Si les dépendants affectifs en arrivent à cette situation, c’est parce qu’ils ont, pendant trop longtemps, mis de côté leurs besoins, jusqu’à en oublier en quoi consistaient leurs besoins.

Un travail lié à leur identité est alors indispensable pour se débarrasser de cette dépendance.

Les origines de cette souffrance


Dans la majeur partie des cas, le problème lié à la dépendance affective vient de l’enfance de la personne.

Si le dépendant affectif à été “mis de côté” par ses parents dans le but de répondre aux besoins d’un autre, il va alors intérioriser le fait que ses propres besoins n’en valent pas la peine, que les besoins des autres sont plus importants que les siens et qu’ils sont alors prioritaire, contrairement à lui. 

Cela peut prendre différentes formes, l’exemple le plus flagrant étant de donner plus d’intérêt à un autre enfant et à ses activités et donc de ne pas être “équitable” dans la répartition de l’attention ou encore d’interrompre l’enfant au moment où il en a le plus besoin pour répondre au besoin de quelqu’un d’autre.

De ce fait, ces personnes n’osent plus se placer au centre de l’attention par peur d’essuyer un nouveau rejet de la part de l’autre et expriment très souvent une véritable angoisse du désaccord. 

En plus d’éviter autant que possible de se mettre dans une situation de conflit avec quelqu’un d’autre, les dépendants affectifs ont également du mal à refuser de rendre un service et finissent bien souvent par accepter de faire des choses qu’ils n’apprécient pas.

Une estime de soi fragile peut (aussi) engendrer une dépendance affective


Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la dépendance affective ne vient pas que de l’enfance et peut également être déclenché durant l’adolescence ou même bien plus tard dans la vie d’adulte si la personne présente des fragilités concernant son estime de soi.

Il suffit alors qu’un événement désastreux survienne pour que la personne “switch” d’un mode de dépendance normal vers une dépendance affective sévère.

Cet événement désastreux peut prendre plusieurs formes comme par exemple le décès d’un proche ou bien vivre une relation puis une rupture amoureuse avec un pervers narcissique.

Dans le cas d’une personne ayant une estime de soi à tendance haute et stable, ce type d’événement n’impactera que très peu sa dépendance à l’autre.

En revanche, dans le cas d’une personne ayant une estime de soi à tendance basse et instable, ce type d’événement est désastreux et peut impacter en profondeur sa personnalité : cette personne peut alors développer une dépendance affective sévère.

5. Comment ne plus être dépendant affectif ?


Encore aujourd'hui, la manière que l'on a de traiter une dépendance, qu’elle soit liée à la drogue ou à l’alcoolisme par exemple est inefficace.

Il faut revoir l’ensemble du processus, comme ça a été le cas avec succès au Portugal.

Ne pas traiter la dépendance affective comme une dépendance ou une addiction


Que ce soit pour la dépendance affective ou la dépendance à n’importe quelle drogue, il serait plus judicieux d'appeler ça un attachement.

Un attachement à quelque chose qui vous libère d’un présent non désiré.

La cause de la "dépendance" à quelque chose d’autre, c’est de ne pas supporter son présent, de ressentir un mal-être. 

La majorité des personnes autour de nous ont la capacité de se mettre à boire de l’alcool du matin au soir, mais ne le font pas grâce aux liens qu’elle entretiennent avec leur travail par exemple et les gens qu’elles aiment.

Si tu te fais renverser demain par une voiture et que tu vas à l’hôpital pour une fracture à la jambe, les infirmiers vont probablement te donner de la morphine, pas vrai ?

Sauf que la morphine, c’est un dérivé pur de l’héroïne (une des drogues les plus ravageuses pour l’être humain) et qui est beaucoup plus puissant que ce que les drogués ont pour habitude de consommer.

Alors pourquoi, lorsque tu vas sortir de l’hôpital, tu ne ressentiras aucune dépendance ?

Dépendance, attachement, addiction : remise en contexte


Un exemple évocateur serait le cas de consommation d’héroïne par les soldats américain durant la guerre du Vietnam.

À leur retour aux Etats-Unis, 95 % d’entre eux ont tout simplement arrêté d’en consommer du jour au lendemain.

Comment expliquer alors le cas des personnes en situation d’addiction sévère ?

À leur retour aux Etats-Unis, 95 % d’entre eux ont tout simplement arrêté d’en consommer du jour au lendemain. l’expérience la plus connue revient à mettre un rat dans une cage vide avec la possibilité pour le rat de boire 2 types d’eau : une eau normale et une eau mélangée à de l’héroïne ou de la cocaïne.

Dans ces conditions, le rat préférera presque toujours l’eau mélangée à de la drogue, jusqu’à en mourir.

Lorsque le professeur Alexander a décidé de reprendre cette expérience et de placer le rat cette fois-ci dans une cage qui reviendrait à être le parc d’attractions rêvé pour rat, il s’est avéré que le rat n’aime pas l’eau droguée et ne la consomme presque jamais.

On pourrait penser à ce stade que cette situation précise ne concerne que les rats.

Sauf que cette expérience à été réalisé à grande échelle pour les êtres humains : au Portugal pour être plus précis.

Durant les années 2 000, le Portugal a connu le pire problème de dépendance à l’héroïne de toute l’Europe : 1 % de la population était dépendante, ce qui est énorme (cela représentait plus de 100 000 personnes.)

Pour éradiquer le problème, le Portugal a voulu faire comme ce qui se fait habituellement : humiliations, stigmatisations, punitions.

Ne voyant aucun résultat, le Portugal a alors décidé de voir les choses autrement et a créé un groupe de scientifiques mené par le docteur João Goulão et ayant pour objectif de trouver une solution à ce problème.

Leur conclusion fut étonnante : ils ont opté pour la dépénalisation de toutes les drogues, et surtout, ils ont décidé d’utiliser l’argent dépensé pour déconnecter de la société les personnes dépendantes et de le réutiliser pour les reconnecter par le biais d’un gigantesque plan de création d’emplois par exemple.

Le résultat fut le suivant : près de la moitié des personnes dépendantes ne l’étaient plus.

D’après leurs témoignages, les personnes anciennement dépendantes disent qu’avoir redécouvert un sens à leur à vie leur a aidé à avancer et à créer des liens et des relations fortes.

La solution à la dépendance affective


Typiquement, la solution reviendrait à vivre dans un environnement où l’on n’aurait pas l’envie de s’en échapper.

Alors que l’on pense qu’il faudrait uniquement rendre une personne sobre de sa dépendance, il s’avère en vérité que la seule méthode marchant vraiment est un mélange de thérapie associé à une reconnexion de la personne, a ce qu’elle souhaite vraiment puis d'agir en ce sens tout en se reconnectant avec ses pairs.

Adaptée à la dépendance affective, la solution reviendrait à se reconnecter à son soi intérieur, à connaître ses vrais besoins et à oser les satisfaire.

La dépendance à quelqu’un ou quelque chose disparaîtrait alors d’elle-même.

6. Quelles sont les étapes pour sortir de la dépendance affective ?


Se débarrasser de la dépendance affective n’est pas un travail facile, car cela requiert de casser un cercle d’habitude et de comportement : il y a une peur de l’inconnu qui entre en jeu et qui provoque une certaine quantité de stress en fonction de chacun.

Mais le jeu en vaut largement la chandelle.

Agir, le mot d'ordre pour tout dépendant affectif


C’est le mot d’ordre, il va falloir faire le premier pas à un moment ou à un autre pour briser ce cercle néfaste dans lequel le dépendant affectif est coincé.

Il faut changer ce cercle et passer à ce type de cercle :

  • S'évaluer
  • Faire un travail d'introspection
  • Agir en fonction des résultats de notre introspection
  • Recommencer

Cette boucle doit être faite dans l’idéal une fois par semaine pour ne pas brusquer le changement et ainsi éviter de laisser tomber, car la dépendance affective est un combat qui s’étale dans la durée : ce n’est pas un sprint.

Mais avant même de rentrer dans cette boucle, une prise de conscience est absolument nécessaire, c’est ce que l’on va voir tout de suite.

Étape n°1 : prendre conscience de sa situation


Prendre conscience que l’on est dans une situation de dépendance affective est le premier pas indispensable vers la guérison.

C’est quelque chose de très difficile à s’avouer que l’on est dépendant affectif, on peut penser que notre problème provient d’autre chose ou l’on peut même plonger dans un déni intense en croyant dur comme fer que notre situation émotionnelle est quelque chose de normal ou que l’on “mérite” cette situation.

C’est pour cette raison que le test que je propose dans ce guide est important à faire : c’est une première action simple et facile, cela permet de se situer et de commencer à faire les démarches nécessaires pour s’en sortir.

Étape n°2 : démarrer la boucle introspection/action


Pour un dépendant affectif, l'ensemble du combat va se passer à l’intérieur de lui-même.

Pour cela, le seul outil à sa disposition s’appelle l’introspection.

C’est une méthode simple, mais redoutablement efficace qui consiste à aller “sonder” nos pensées, nos émotions, nos angoisses, nos envies, nos peurs, etc.

L’idée, c’est de prendre un papier et un crayon et de commencer à noter tout ce qui nous passe par la tête pour pouvoir mettre des mots sur ce que l’on ressent.

À mesure que le dépendant affectif effectuera ce travail de questionnement, il comprendra de mieux en mieux ses besoins, d’où viennent ces peurs et sa dépendance affective et quelles actions faire pour s’en débarrasser.

Une fois ce travail de questionnement effectué, il devra ensuite agir en fonction de ses réponses pour prendre confiance en lui : c’est la clé de la guérison.

Peur de la solitude ? Le défi serait alors de passer une soirée entière seul avec soi-même, en coupant tout moyen de communication.

Une fois cette boucle d’introspection et d’action effectuée, le dépendant affectif devra recommencer puis s’évaluer au moins une fois par mois pour mesurer sa progression et ne pas perdre sa motivation.

7. Comment aborder son combat contre la dépendance affective ?


La dépendance affective peut être pour la plupart des personnes le combat de toute une vie : c’est une situation qu’ils vivent depuis plusieurs dizaines d’années et s’en sortir semble être comme une seconde naissance lorsque cela arrive.

Parce que c’est justement le combat de toute une vie, se débarrasser de la dépendance affective peut paraître insurmontable et effrayant : c’est la raison pour laquelle il faut partir avec une bonne mentalité.

Le temps nécessaire pour vaincre la dépendance affective


Se libérer de la dépendance affective peut prendre du temps et le remède miracle n’existe pas.

Tu dois fuir les formations te proposant de résoudre ton problème de dépendance affective en quelques jours seulement : c’est impossible.

Une estimation honnête d’une guérison à la dépendance affective serait plutôt de l’ordre de trois mois minimum lorsqu'on travaille seul.

Une histoire de mentalité avant tout


Se débarrasser de sa dépendance affective est un combat de tous les jours.

Ce n’est pas un combat facile, cela prend beaucoup de temps et cela demande énormément d’effort de la part d’une personne dans cette situation pour inverser la tendance.

Il y aura beaucoup de remises en question, beaucoup de journée à baisser les bras ou à en avoir une très forte envie : l'important est de continuer et de ne pas te laisser abattre.

De plus, tu ne dois en aucun cas avoir honte d’être dépendant affectif : ça peut arriver à tout le monde, à n’importe quel moment de notre vie.

Concernant la confiance en soi


Il ne faut pas voir la montagne que représente l’arrêt de la dépendance affective et imaginer devoir l’escalader en entier du jour au lendemain, sans équipement et sans expérience.

La clé pour parvenir à la résolution de la dépendance affective réside dans la persévérance : un pas en avant de plus chaque jour, chaque semaine.

Sans même t’en rendre compte, tu auras déjà atteint le premier palier, puis le deuxième palier, puis enfin le sommet.

Il te suffit juste de faire le premier pas en effectuant une première action même minime, puis recommencer une nouvelle action la semaine suivante et ainsi de suite.

C’est en agissant de la sorte que tu reconstruiras petit à petit ta confiance en toi, ton amour-propre puis ton estime de toi.

8. Que faire à partir de maintenant ?


Tu as déjà pris conscience que tu étais - peut-être - en situation de dépendance affective en ayant fait le test que je te propose plus haut.

L’idéal à partir de maintenant serait de marquer le coup en laissant un commentaire en bas de cet article et d’y ajouter ton score si tu le souhaites.

Ce commentaire fera office de témoins entre toi et ton engagement à vouloir aller de l’avant.

Et n’oublie pas, c’est une course de fond, pas un sprint.

Tony
Ancien dépendant affectif

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